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Un peu, beaucoup...
16 juin 2019

Mütter

Sarah

Aussi loin que je puisse me rappeler j'ai toujours aimé ma mère au détriment de l'amour que je devrais porter à mon père. Cet amour que j'ai pour cette femme est insupportable, il est si fort et si puissant qu'il me dégoute. Je lui pardonnerais tout, je suis totalement aveuglé par ce destructeur amour. Elle exerce un contrôle dictatorial sur ma vie, mes actions et mes choix, elle ne le revendiquait pas et pourtant elle l'exerce d'une main de maitre. Tel un chien je suis involontairement asservi à cet être. En mon âme et conscience je ne peux rien faire sans avoir son avale ou son opinion sur la chose. J'ai un peu de répit sur cet amour quand je suis chez mon père. Il est comme m'y en pause jusqu'à la semaine prochaine, quand je la revoie. Toutefois ça proposition étant que je vienne vivre à temps plein chez elle, la simplicité de vivre pour moi est un argument m'y à l'honneur pour me convaincre. Mais comment survivrais-je à ce trop-plein d'amour? Il me submergerait. Elle ne le merite pas, elle me dédaigne et vit sa vie sans se préoccuper de ma détresse. Elle est égoïste. 

Je devrais garder mes pulsions d'amour pour les gens qui le mérite vraiment. Mais à qui l'offrir? Comment avoir la certitude que la personne le méritent et ne m'abandonne pas par la suite en me recrachant mon amour au visage. Je pourrais aimer mon père, mais son humeur est tellement changeante, elle varie au rythme de ses paquets de cigarettes. Un jour il se lève à 5 heures du matin pour me faire un gâteau d'anniversaire et un autre il tabasse ma soeur dans les escaliers en me dédaignant. Mais je ne peux oublier que lors de cet anniversaire, ma mère était partis à un concert alors que je ne l'avais pas vu de la semaine, mais ce n'est pas plus mal se rappelant que l'année précédente elle l'avait oublié.

A de nombreuses reprises j'ai bien tenté de lui parler, de lui balancer mon malheur aux yeux, qu'il détruise tout sur son passage, mais avais-je à peine commencé qu'elle m'a dit que je parlais trop fort. Oui, elle l'a dit, elle a osé. Je me suis tu et je suis partis humilié. Je ne peux rien ajouter à cet argument sans précédent, il balaye tout discourt aussi beau aurait-il été. Je veux hurler je veux qu'elle m'entende enfin, je veux qu'elle m'écoute et qu'elle m'aime et souffre autant qu'elle me fait souffrir. Regarde-moi maman. Par pitié ou par amour. J'ai encore besoin de toi.

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