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Un peu, beaucoup...
18 mars 2020

My dear

 

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Ce que je ressens pour toi n'est pas de l'amour. Mais rassure-toi. Je ne me permettrais pas d'être l'une de ces pauvres filles se servent de toi pour panser leurs blessures. Je serais bien incapable de te dire que je t'aime, mais je ne pourrais jamais me résoudre de te laisser partir. Toutes ces nuits à me tendre dans tes bras, font de mon âme un tel ravissement que je ne pourrais vivre sans ces caresses. Vivre d'amour et d'eau fraiche n'a jamais eu autant de sens qu'à cet instant.

Tes parfaites imperfections font que je t'aime, je le ressens, je le sais et une part de toi connait la couleur de mes sentiments. Cela me suffit. Tu penses devoir toujours t'excuser d'être toi-même, t'excuser de manger comme un enfant, d'être trop poli ou trop honnête à en être vexant, mais c'est pour toutes ces raisons que je t'aime. Pourquoi t'excuser de ne plus vouloir me prendre quand j'en demande trop ? C'est parce que tu es toujours satisfait de ce que je te donne, que je ne peux m'empêcher de vouloir t'en offrir bien plus encore. Je crois qu'il n'a jamais été aussi dur pour moi d'écrire. Depuis que tu partages ma vie, depuis que tu m'as sauvé de mes démons et des autres qui avant toi, n'avait pas su me toucher. Jusqu'à présent j'avais toujours pris soin de me protéger de l'amour, du sexe et de tout ce que je ne pouvais pas contrôler. Ce sentiment aussi étrange que douloureux semble me détruire avant d'avoir eu l'occasion de le toucher du doigt.

Maintenant je ne peux plus penser à toi sans te voir manger en t'en mettant partout dans la barbe, sans voir tes mains agripper mes hanches et me retourner, me prenant violemment encore et encore. Tu m'as fait gouter au véritable bonheur et à une jouissance jusqu'ici inconnu. S'il le faut, je me mettrais à genoux chaque minutes de chaque jour pour que tu ne me reprennes pas cette joie tant désirée. En cet état de crise, je ne peux que vivre au jour le jour, car imaginer qu'il y aura un lendemain, c'est prendre le risque de ne jamais me relever devant la perspective de ne plus te revoir. 

Mais quelque part je suis terrifié. Il me fait peur, tout en lui m'effraie, mon âme paralysé par l'effroi ne peut que mourir face à tant de lâcheté. J'ai peur que tu ne m'aimes pas comme il le faudrait, que tu sois là seulement pour le désire que je te procure, qu'au fond tu sois avec moi simplement par frustration sexuelle. Malgré tout je sais que tu affirmerais le contraire. Il est bien évident que jamais tu ne pourrais avouer ou même admettre la moindre chose pouvant me vexer. Je le sais. Tu le dis, ta mère le dis, ta soeur l'a avoué, je l'ai même vu de mes propres yeux, j'ai vu le corps des autres que tu as aimés, tu  ne peux nier une évidence si tristement flagrante. Aucune n'est semblable à moi, dans un autre contexte j'aurais aimé cette divergence, mais ce n'est pas le cas.

"Elle est jeune quand même" "C'est chaud, fait gaffe" "Les meufs de son âge sont immature" "Je ne le voyais pas avec une fille comme elle" "C'est pas trop son genre de physique"... Tu ne l'as pas dit c'est vrai, mais c'est une accumulation d'événement que TU m'as rapporté, que TU m'as dite. Je n'ai fait que lire entre les lignes. Et ainsi maintenant je comprends enfin, ma plus grande peur se présente à moi pour la deuxième fois : aimer et être aimer tout en étant pas suffisante.  

Du plus profond de moi-même et aussi loin que je puisse m'en souvenir, je me suis toujours haïe. Je me déteste, je déteste ce que je représente, ce à quoi je ressemble, je hais mon corps, devant une telle évidence comme pourrais-je seulement tolérer que toi tu puisses m'aimer ? Je suis consciente que ce n'est pas toi, que le tableau que je m'efforce de dépeindre ne te ressemble en rien mais je ne peux m'empécher d'être méfiante envers tous, c'est une triste habitude qui me ronge les chaires. 

Pourtant j'ai peur, je suis toujours aussi terrifié, j'ai peur de ne pas t'aimer comme il le faudrait, ou que cet amour s'étiole trop vite pour avoir ne serait-ce qu'un instant existé. 

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