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Un peu, beaucoup...
12 février 2019

Il grande principiante

palais-des-doges-venise-103

J’ai peur. Peur d’écrire mes textes, mes pensées au propre sans trace, ni rature, ni faute d’orthographe, de perdre l’essentiel de ce qui m’aide à écrire, composer tel un Mozart des temps modernes. De toute 

évidence je dis cela dans la plus grande modestie qui m’est capable d’exercer.
À l’inverse l’anxiété me prend lorsque mes idées ne sont pas correctement organisées dans le brouillon qui, dans d’autres temps, me sert de journal. Mais pour la première fois depuis longtemps j’ai l’espoir d’arriver à me poser sur une idée plus ou moins précise et de la travailler au maximum. Il me semble que je ne peux pas me souhaiter meilleur avenir, qu’un futur auréolé de réussite.
Toutefois j’adore recevoir un éclair du génie et vouloir à tout prix le développer, l’inscrire sur une feuille de papier, l’odeur de l’encre, le papier froissé à force d’écrire et de raturer, triturer mes idées en vrac pour construire un assortiment de mots, leur donner un sens profond et recherché. Ce joyeux bordel me plaît. Il n’y a rien de plus jouissif.
Je souhaiterais véritablement écrire quelque chose d’original, qui me soit pas dû précuit encore et encore retravailler, par divers auteurs qui pensent avoir écrit la nouvelle pépite des rayons, l’unicité même. Toutes les idées possibles n’ont pas été découvertes, sinon le monde de la littérature en deviendrait fort ennuyeux. Notre seule limite est celle qu’on se donne et celle qu’on impose à notre esprit.
Je vois de plus en plus de personnes autour de moi se mettre à l’écriture. Pourquoi pas moi ? Vraiment !? J’ai toujours aimé lire. Au fond ça me terrifie surement de ne pas arriver à égaler les auteurs que j’ai tant chéris.
À la réflexion faite, j’ai toujours écrit. Mais le réflexe de prendre mon journal et d’y écrire était devenu tellement naturel, automatique, que je n’arrivais pas à considérer ses textes en tant que tels, à leur juste valeur. Je ne me leurre pas. Je suis tout à fait consciente qu’ils ne doivent pas valoir grand-chose, mais laisser tant de carnet ainsi cacher, serait un gâchis. Je pourrais en toute honnêteté sortir les cinq premiers tomes d’une vie à moitié vide et à moitié fausse, mais ça me terrifie. Ils sont bien trop personnels pour être exposés au grand public. Ils pourraient être rejetés par l’ignorance des gens et soulever beaucoup trop de questions auxquelles je ne saurais répondre par les personnes qui m’entours.
C’est d’un pas incertain que je me lance dans le vide.
P.S. Après relecture de ce texte je doute qu’il est véritablement un sens et pourtant il se retrouve tout de même sur cette page. Interrogation à soumettre au cerveau...
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Commentaires
H
Ecrire pour soi, écrire caché, écrire dans l'ombre, c'est le premier pas. Si tu n'écris pas pour toi, alors quand tu écriras pour les autres, tu seras creux, orgueilleux, vaniteux.<br /> <br /> Et puis, quand tu te sens prêt, il y a le grand saut dans l'inconnu : laisser les autres lire tes mots... Et c'est ce que tu fais.<br /> <br /> Bravo pour ton courage !
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